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Vous répondez à COCU qui a écrit :
A l’heure où tant de jeunes surdiplômés ne trouvent pas de travail, à l’heure où la France comptabilise plus de 5 millions de chômeurs et/ou de travailleurs pauvres et précaires, je pose la question de savoir s’il est normal que d’anciens militaires puissent encore cumuler pension militaire et emploi dans la fonction publique, que cette dernière soit d’Etat ou territoriale. Les militaires cumulards peuvent donc, en réunissant certaines conditions (nombre d’années de présence en tant que militaire et avoir atteint un certain niveau de grade), prétendre à un emploi dans la fonction publique civile. Ces postulants ne sont pas soumis aux règles classiques du recrutement (passage de concours). Un simple entretien dans le ou les ministère(s) sollicité(s) suffit. Le militaire réussissant ce simple entretien se voit alors intégré à l’échelon égal ou immédiatement supérieur à celui qu’il avait quand il officiait dans la grande muette. On assiste donc à des recrutements directs au grade d’une catégorie donnée, ce qui est scandaleux quand on sait le temps que va mettre un agent, directement rentré par voie de concours, pour atteindre ces grades. Chose également anormale et aberrante, la fonction publique reprend 10 ans d’ancienneté aux militaires intégrant l’Administration en tant que catégorie C et 5 ans en B. Ceci est doublement scandaleux car l’Etat a déjà cotisé pour ces personnes alors qu’elles avaient le statut militaire. Avec pareil système, l’Etat se voit donc appliquer le système de la double peine (nota : est-il suffisamment riche pour se permettre une telle fantaisie ? J'en doute, avec des caisses plus  vides que jamais ...). Bien entendu, ces cumulards perçoivent mensuellement ET leur traitement de fonctionnaire civil ET leur pension militaire. Prenons l’exemple d’un adjudant-chef (ou maître-principal dans la Marine Nationale si vous préférez), qui est au maximum d’annuités (cas d’un militaire ayant navigué ou bien ayant fait des campagnes). Sa pension militaire avoisinera alors les 2 000 € par mois (oui, oui, vous lisez bien : deux mille euros). A ce grade, le militaire est assimilé à un agent de catégorie B +. Il sera donc immédiatement recruté au 2ème voire au 3ème niveau de la catégorie B ce qui, suivant le ministère d’accueil, signifiera un traitement (primes incluses) au moins égal à 2 000 € par mois (minimum !). 2 000 + 2 000 = 4 000 € de gains mensuels : pas trop de problèmes en fin de mois, n’est-ce pas ? Est-ce là une situation normale, surtout par les temps de crise que nous vivons et où les soupes populaires n’ont jamais eu autant de « clients » ? Bien évidemment, ces anciens "mili" ne connaissent pas – EUX - les mêmes fins de mois que l’agent lambda qui, lui, doit se contenter de son SEUL traitement de fonctionnaire. Dès lors, ce sont des personnes qui ne revendiqueront jamais car leurs revenus mensuels ne les motivent en rien pour être revendicatif. De fait, ils savent se placer auprès de la hiérarchie qui voient en eux de bons collaborateurs, coopératifs et parfaitement dociles. Cerise sur le gâteau, ils progressent à l’ancienneté, comme ceux qui ont, depuis le départ, respecté les règles de recrutement, et coiffent même,  bien souvent, au poteau, les agents qui étaient en passe d’obtenir un grade ou une catégorie supérieure. Eh oui, l’âge avancé aidant, ils deviennent, bien souvent, prioritaires lors de la tenue des Commissions Administratives Paritaires – CAP -. Je terminerai en soulignant qu’aucun politique, qu’il soit de gauche ou de droite, ne s’est JAMAIS attaqué à ces privilèges d’un autre temps. On ne se met pas à dos un nombre aussi important d’électeurs potentiels … Quel camp aura, un jour, le courage de les abolir ? De même, je constate que les syndicats de la fonction publique parlent très peu de cette anomalie. Pourquoi ? Question de prosélytisme ? … Bien entendu, il est concevable qu’un militaire arrivant en retraite à 50 ans (voire moins) ait encore envie d’avoir une activité professionnelle. C’est son droit le plus strict. Mais, qu’il exerce alors dans le secteur privé au lieu de venir occuper un deuxième emploi avec pour patron, à nouveau, l’Etat. Je trouverai donc tout à fait justifié que le militaire, voulant intégrer la fonction publique, ne perçoive pas sa pension militaire mais son seul traitement de fonctionnaire. Ce n’est qu’une fois en retraite, de façon définitive, qu’il percevrait son dû au prorata des années faites comme militaire puis comme civil de l’Etat ou de la fonction publique territoriale. Les 30 glorieuses sont derrière nous depuis bien longtemps. Alimentons donc le débat afin que nos

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